La dernière fois qu'on vous a parlé de Lény Bernay aka Jardin, c'était pour A Girl With A Dog In A Rave, son premier LP de house analogique pour teffeurs mélancoliques vêtus d'oripeaux. Cette fois-ci, le protégé le plus orienté club du Turc Mécanique annonce comme sur la quatrième de couverture d'un essai de Paul Mason les intentions de Post Capitalist Desires, son nouvel outrage aux moeurs et à la raison.
À ne pas confondre avec les dernières adjurations prophétiques de James Ferraro, ce nouvel EP de Jardin n'a rien (ou presque) de la farce perverse qui chaparde au capitalisme ses meilleurs atouts pour mieux le questionner. Hormis la complainte d'une caissière entendue au travers d'une voix monoïque, Post Capitalist Desires tend davantage vers la bouffonerie récalcitrante qui veut se chamailler avec la mercatique et exprimer son malaise ou sa fascination face à l'avènement du troisième sexe. On l'entend donc au travers d'une house tout aussi analogique, lo-fi et singesque tantôt aspergée par les braillements d'éphèbe de Bernay dans le creux d'un sinus sordide que sur A Girl With A Dog In A Rave, à la différence près que Post Capitalist Desires entend venir d'un temps que les plus de trente ans ne pourront jamais comprendre, car aujourd'hui le punk se vit et s'écoute en dansant la farandole.
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