Ce qu'on avait retenu du premier maxi de Society of Silence, c'était la simplicité de ce que ça racontait: point de son cassette pour grignoter les kicks, de complications sensorielles ou de jusqu'au boutisme formel appris la veille sur internet, ça tapait juste droit et beau, référencé juste ce qu'il fallait, pour arriver à ce très enviable équilibre entre invention et tradition où la seule chose qu'on remarque, au finish, c'est la précision du geste. Peut-être est-ce par ce que Nicolas Villebrun (guitariste de Poni Hoax) et Benoît Legrain (BNY) ont tous les deux des vies musicales compliquées à côté mais dans la dance music de Society of Silence, tout coule de source.
Pour leur premier maxi sur Versatile, petit changement notable: les deux Parisiens dévient très légèrement de la tech house alpiniste et renversent une grosse rasade de classicisme deep house dans leurs machinerie. Mais ce qu'on remarque le plus fort, c'est que la fortitude reste la même: quand la bassline débarque, on sait qu'elle ne s'en ira plus jamais pour trahir le danseur. Puissante mais jamais bourrine, ni trop produite ni trop rough, la tech house de Society Silence est presque de facture idéale, en fait. Cet Unijambist EP aurait pu sortir sur l'Innervisions d'Âme et Dixon, c'est dire si c'est fin.
Sortie physique cette semaine, digitale un peu plus tard.
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