On vous cache rien, ça fait des mois qu'on se prépare pour la sortie du premier album officiel de Heimat. La raison en est toute simple : tout ce qu'on a entendu d'eux défouraille totalement sans jamais quitter le territoire de l'étrange et de l'inouï ni avoir l'air laborieusement bricolé pour sonner étrange ou inouï.
Aperçu sur scène ici ou là (dont la petite scène de Villette Sonique à l'orée de l'été dernier), le duo formé par Armelle de Badaboum et The Dreams Olivier Demeaux de Cheveu et Accident du Travail produit un prototype inédit et gorgé de musiques rares de pop punk électronique qui n'a jamais peur d'être emphatique mais qui ne sonne jamais grandiloquente, hyper forte dans sa forme de boucles crissantes et de samples de musiques orientales malignement écharpés, surtout délestée des mille clichés qui rendent la plupart des trucs pop punk électronique immédiatement emmerdants pour le commun des mortels qui ont autre chose à foutre que d'écouter de la pop électronique.
Chantées en Allemand par une Armelle impérieuse et alien comme les plus grandes divas du post-punk (Siouxsie, Bettina Köster, Jun Togawa), les chansons d'Heimat ont donc tout pour accéder rapido au rang des nouveaux trucs majeurs du rock de France, ce qui est une excellente nouvelle pour le moral des troupes. En tout cas, nous on y croit : c'est le coeur presque léger qu'on vous donne rendez-vous début février pour écouter l'album en entier et le 30 janvier au Petit Bain pour le Limbo Festival où le duo se produira aux côtés de Kas Product, Ninos du Brasil ou Shopping.
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