Les mecs sont malins. Ils ont un morceau avec le mot "miroir" dans le titre à mettre en images, alors ils remontent direct à la source de la source des belles images avec des miroirs dedans.
Moment iconique du film noir en général et du cinéma d'Orson Welles en particulier, la scène finale de La Dame de Shanghai a tellement essaimé dans le cinéma et dans nos têtes que les remonter chichement dans iMovies a quelque chose du sacrilège obscurantiste (pour une raison que je ne m'explique pas, j'ai cette case en tête tirée de Superdupont dans laquelle Bruce Lee porte le coup de grâce au super-héros de Gotlib et Lob héros en versant des glaçons dans son ballon de Pomerol).
Mais le coup de grâce ici arrive à 1.13, quand le salaud de monteur en calbute fait chanter à Rita Hayworth la loop de voix du morceau. Comprenez-moi bien, en tant qu'enfant postmoderniste convaincu, je suis le premier à m'insurger quand on s'en prend à l'usage de sources préexistantes pour dénoncer une crise de la créativité (surtout quand les oiseaux de malheur sont des multi-millionnaires qui ont fait leur beurre en samplant la discothèque de leurs Papas); je connais aussi très bien cette tradition du clip de house à aller piocher dans les archives de l'Hollywood babylonien. Mais là je crois qu'on peut écrire sans trop se mouiller que le geste est "flemmard" et "un peu abusé".
(Sinon le track en question est pas mal, je suis très sensible à la cymbale trop forte qui mousse à la surface).
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