Habitué des différents alias (Arplanet, Japanese Telecom, Intellitronic, Dataphysix, Heinrich Mueller, j'en passe et des meilleurs) et toujours soucieux de prendre le soin de brouiller les pistes et d'avancer masqué, Gerald Donald multiplie les projets et les casquettes depuis qu'il essaie de s'extirper de l'ornière du Détroit industriel du début des années 90. Sorte de transfuge technoïde plus ou moins avoué de cette scène (qu'il a désertée pour aller se terrer en Bavière), l'homme ne s'est jamais situé tout à fait dedans, ni tout à fait en dehors, que ce soit via l'afrofuturisme de Drexciya (jusqu'à la mort de James Stinson en 2002) ou ses différentes propositions annexes (principalement Dopplereffekt, mais aussi Abstract Thought, Elecktroids, Flexitone...), témoignages de son goût pour l'ésotérisme et les discours dystopiques sur la science et la sexualité.
Son projet germanophile Der Zyklus (où il officie sous le nom de Heinrich Mueller), actif depuis 1998, présente une des facettes les plus expérimentales et industrielles de son auteur. Le 15 septembre (soit pile dans une semaine), il sortira un nouvel EP, Axonometric, sur Zone, le label de The Hacker (fondé en 2009 avec Gesaffelstein - qui avec cette sortie paye un peu son tribut à un type dont il a très largement pompé la musique pour fabriquer la sienne).
Dans un rare communiqué de presse, Gerald Donald déclarait récemment: "La musique électronique est fondée sur la science et la méthode scientifique est utilisée dans sa conception. Des théories et hypothèses sont mises en avant et si elles sont praticables et plausibles alors elles seront testées et vérifiées. Certaines théories fonctionnent et d'autres non, mais aucune théorie n'est trop absconse. Tout est posé en considération. Plus c'est radical, mieux c'est."
En attendant, voilà de quoi se faire les dents sur cet extrait halluciné :
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