Jusqu'à la fin, jusque dans l'au-delà pourrait-on dire, les mecs auront tenu tête à tout le monde et imposé leurs règles du jeu. Séparés officiellement au début de l'été dernier après trois années de remous et de retournements épidermiques dignes des derniers mois de Sid Vicious (ok, j'exagère un brin) auxquels le brouhaha d'Internet n'a jamais réussi à rendre justice, Stefan Burnett, Zach Hill et Andy Morin devaient sceller l'urne du projet Death Grips avec la sortie en février de the powers that b's, double-testament composé de Niggas on the Moon, opus lourd déjà lâché sur la toile en juin dernier dont le mystérieux signe distinctifs était des samples vocaux de Björk dans tous les morceaux, et de Jenny Death, dont on ne sait pour l'instant rien du tout. Sauf que...
Salto arrière final ou énième désavouement grimaçant, le groupe a lâché hier en téléchargement gratuit un album instrumental dense et ponctuellement passionnant jouissivement intitulé Fashion Week, en hommage à tous ces peigne-culs dépolitisés et autres croque-morts qui nous obligent à porter des jeans taille basse et des tee-shirts avec des têtes de mort en diamant (ok, j'eaxgère un poil) et dont les quatorze titres des quatorze morceaux forment un acrostiche qui révèle le titre "Jenny Death".
De là à en conclure qu'il s'agirait ni plus ni moins que de la version instrumentale du disque du même nom (CD 2 de the power that b's, donc), il y a un pas qu'en suiveurs de longue date du groupe trop habitués à subir les soubresauts de leurs diverses sautes d'humeur artistiques on se refusera évidemment à faire. Bonne écoute.
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