Disons le tout net, The Drone a complètement raté la prime fraîcheur sur ce truc: l'album dont est tiré le long morceau à l'écoute ci-dessous est disponible à l'achat depuis plus de 10 jours et la plupart des médias spécialisés (= aux amériques) ont rendu leur copie il y a deux semaines pour en parler. En même temps, on ne peut pas dire que le coefficient d'impact sur le tissu magazineux français ait été un franc succès. Considérez donc ce petit post pour ce qu'il est, une occasion de se rattraper.
On a beaucoup d'affection pour les Américains de Cave et la bande de gros geeks qui gravitent autour de son corps flasque - notamment l'excellent Bitchin Bajas du leader Cooper Crane. Sacrés en 2012 dans nos pages "meilleur groupe américain de musique allemande", les quatre Cave font du rock krauteux, ponctuellement heavy et psychédélique exactement comme tout le monde devrait en faire, c'est-à-dire avec rigueur, fortitude et humilité. Ne jouant évidemment pas dans la Ligue des groupes majeurs de l'époque, Cave ont surtout l'humilité de ne pas en faire des tonnes avec le rock et les effets, voire de s'effacer totalement derrière les formes qu'ils mettent en branle. Ça s'appelle la classe.
La meilleure preuve en est ce "Sweaty Fingers" en forme de leçon de bravoure, qui commence comme du funk joué par un orchestre de Nashville pour finir en mur de loops sec et dur comme un pavé de pain allemand. Toplistable, large.
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