Qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'on passe à côté d'un gros morceau comme ça? Rob, éternel espoir de la French Touch tendance volutes de rhodes, garçons de la plage et Michel Berger qui signe la b.o. de l'excellent remake américano-français de Maniac produit par Alexandre Aja en pleine furie Kavinsky-Drive-esque et personne n'en parle?
Certes les tuyaux siglés "musique électronique inspirée par John Carpenter" commencent à être dangereusement bouchés; mais vus la précision avec laquelle Robin Coudert se plie à l'exercice de relecture de l'original (signé du tacheron Jay Chattaway, pour qui s'en rappelle) et la classe avec laquelle il compacte les de b.o. synthétiques 80s américaines et françaises, on est surpris que Maniac n'ait pas au moins fait l'objet d'une galette 180 grammes chez Invada ou Record Makers. La faute à des activités de compositeur de musiques de film de plus en plus régulières et donc de moins en moins évenementielles pour le public pop (signalons tout de même que dans ses méfaits récents, il y a la musique de Radiostars)?
Quoi qu'il en soit, la bande-originale, d'abord éditée en catimini par Hamburger Records pour une mise en place chez Colette, ressort aujourd'hui en picture disc de luxe chez les Britanniques de Death Waltz et on se dit que ce n'est pas totalement injuste qu'elle rejoigne celles des glorieux maîtres Carpenter, Fabio Frizzi ou Giuliano Sorgini au catalogue. A part ça, les amateurs de nappes de synthés croquignolettes seront sans doute aux anges d'apprendre que le label américain Intrada réédite ces jours en cédé la fascinante b.o. de Maurice Jarre pour le navet Dreamscape (un pre Inception tout poucrave et délicieux avec Dennis Quaid et Max von Sydow). C'est moins hip, mais ça prend moins de place sur l'étagère.
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