Nouvelle poussière d'étoile issue de la nébuleuse Iceberg (ce collectif de groupes bordelais hyperactifs dont font partie les fédérateurs JC Satan), Lonely Walk, dans sa version actuelle, est le fruit des pérégrinations terror-pop d'un certain Monsieur Crane associé à trois de ses amis aquitains et au leader de Black Bug, un groupe suédois qui joue des riffs de punk au synthétiseur.
Monsieur Crane, chevelure hirsute et teddy arborant (on vous le donne en mille), la lettre "C" sur les épaules, est ce genre de girouette passionnée qui a un groupe par idée et une idée par groupe. Déjà leader des popeux Crane Angels et membres du combo bruitiste Strasbourg, il a formé Lonely Walk dans le but de mener à terme sa quête "d'une formule capable d'accorder la détresse mécanique de Suicide et des Screamers au mojo mélodique d'Alex Chilton ou Arthur Lee", comme on le trouve si joliment formulé sur le blog de Satanic Royalty, tout nouveau label parisien créé par le journaliste et blogger Lelo J. Batista.
Comme dans la plupart des disques des coreligionnaires girondins de Monsieur Crane, on décrypte en filigrane de "V.I.H.S" (humour douteux?), le premier album de Lonely Walk, une fascination pour les films d'épouvante et les histoires occultes en tout genre. Pour cause, la musique de Lonely Walk, entre ses riffs garageux et ses arrangements shoegaze, a ce quelque chose de synthético-carpenterien en commun avec celle de ses contemporains amateurs assumés de giallo comme Umberto ou Steve Moore. Ecoute intégrale de ce cocktail d'influences savamment passées au shaker avec deux ou trois poches d'hémoglobines.
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