Dans la forêt des petites maisons de disques zarbies qui ont émergé des provinces britanniques ces deux, trois dernières années, Public Information est à la fois l’une des plus insaisissables et des plus précises.
Clairement dans l’air du temps, le label (vaguement affilié à Warp, il nous semble) hésite entre synth underground contemporain (ADR ou la moitié de Gatekeeper, No UFO’s) et early electronics hanté (l’anthologie indispensable de F.C. Judd, le Michel Chevalet de la musique concrète britannique), à tel point qu’on ne sait plus vraiment s’il regarde encore vers le futur ou s’il est obnubilé par le passé. Enfin bref, Public Information erre dans le même trou de ver que Trunk ou Mordant Music, et sans être aussi indispensable, il fait le job plutôt très bien.
Droit dans ses bottes hantologiques, le label débauche aujourd’hui Ekoplekz, électronicien old-school adepte du bidouillage à la mano et pierre angulaire de Mordant, et ça tombe tellement sous le sens qu’on applaudit des deux mains.
Edité à 300 petits exemplaires, Dromilly Vale est un bon gros gloubigoulga analogique bien gras qui s’éloigne encore un peu plus de la scène dubstep locale (sans faire vraiment partie de la bande Punch Drunk, Ekoplekz ne lui tourne pas non plus le dos et joue à l’occasion avec Bassclef sous le nom d’Ekoclef) pour se rapprocher un peu plus des ancêtres du BBC Radiophonic Workshop: le premier morceau du maxi est un hommage explicite à Dick Mills.
On vous propose un écoute exclusive du gros morceau de la face B, une belle folie synthétique sans âge qui semble autant tombée d’une bande inédite de Delia Derbyshire que d’un vieux jam de 808 State.
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