Né au coeur des 70s dans un maelstrom de corps, d'idées et de contradictions pas si éloigné de ceux qui ont vu naître le disco et le hip-hop à New York et la house à Chicago, le Go Go est avec le hardcore école Minor Threat ou Bad Brains la deuxième fierté pop locale de Washington DC.
Intronisé par une poignée de soul brothers particulièrement chauds du slip (Black Heat, le guitariste Chuck Brown et ses Soul Searchers, The Young Senators, Trouble Band/Trouble Funk), ce sous-genre bientôt transformé en Ecole du funk à part en entière s'est distingué au fil des décennies par un petit ensemble d'idiosyncrasies formelles difficile à repérer au premier coup d'oreille: rythmes riches, usage extensif des percussions du type bébé congas, incorporation progressive des boîtes à rythmes et des basslines synthétiques bientôt omniprésentes dans le hip-hop et l'électro...
Chris Blackwell s'est penché très tôt sur le cas des groupes les plus incandescents de la scène (Trouble Funk, Experience Unlimited, Hot Cold & Sweat...) pour les signer sur Island et 4th & Broadway et le destin du genre s'est vu lié de manière de plus en plus inextricable avec celui du hip-hop, des premiers jours (Trouble Funk en feat. avec Afrika Bambaataa) jusqu'au cas d'école Dj Kool.
On vous parlait il y a quelques semaines de Go Go Get Down, belle anthologie compilée par Joey Negro. On apprend que Chuck Brow, "godfather" de la scène, vient de trépasser à l'âge de 75 ans. Plutôt que de rédiger une nécro pénible, on se réédite et on vous conseille, si ce n'est déjà fait, de mater le documentaire ci-dessous.
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