Trop souvent réduit à un simple side project de François Virot (un gars qui buzze, et puis plus, et puis de nouveau), Clara Clara, mené avec son frangin Charles et Amélie Lambert, est depuis quelques années un des challengers les plus convaincants dans la case post-Dischord à la française - synthé crado, voix de dealer pré-pubère assaisonné à la Schoenbrau.
Le nouveau disque du groupe, Bugarach, à sortir le 23 septembre chez Clapping Music (pour qui le season finale semble proche), marque de nouvelles envies pour le groupe dont celles de s'aventurer sur des terres plus pop mais pas nécessairement plus putassières. Ce "Seventeen", et le clip qui l'illustre en témoigne, offre donc l'image d'une musique bien ancrée sur ses classiques mais gardant sa petite fougue ado boutons dans le dos. Là où pas mal de leurs congénères américains se fourvoient dans le rock Urban Outfitters (au hasard : Future Islands, Lower Dens), Clara Clara touche juste avec ses petits soubresauts lo-fi et ce qui semble être des synthés pas chers branchés dans une carte son de bonne qualité, un peu comme fait Phoenix par exemple. Pas complètement idiot de citer le groupe de Versailles, Tame Impala (soyons fou) ou même Deerhoof, tant les comptines synthétiques du désormais quatuor trouvent le parfait équilibre entre naïveté touchante et complexité mélodique - simple et funky, comme dirait l'autre.
Clara Clara sera le 10 septembre au festival Heart of Glass, Heart of Gold avec tout un tas de gens hautement recommandables, de Frankie Cosmos à Frustration en passant par Dollkraut et l'omniprésent Usé.
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