Ce n'est pas parce qu'on nous vend toute la journée le renouveau French Pop et qu'on rit sous cape en imaginant tous les directeurs artistiques de la place de Paris arpentant Bandcamp en long et en large à la recherche des nouveaux Daho, Darc et Jacno comme si le salut de l'industrie en dépendait, qu'on ne peut pas se féliciter de découvrir, de temps en temps, une vraie proposition. Et comme souvent depuis quelques mois, on s'en est une nouvelle fois remis à La Souterraine - manière de collectif à géométrie variable et aux multiples ramifications - qui sépare pour nous le grain de l'ivraie en matière de pop underground en français.
Rémi Parson, qui va d'ailleurs autant voir du côté de Chamfort que des trois icônes précitées, a réussi - avec un premier album autoproduit sorti au tout début de l'année (et édité en vinyl par Objet Disque, partenaire privlégié de La Souterraine, à qui l'on doit déjà les très beaux disques de Mocke et Barbagallo) - à nous faire oublier les quelques revivalistes Casio-Pop un peu surcotés qui ont encombré nos feeds Soundcloud en 2014, pour la simple et imparable raison qu'il sait écrire des chansons.
"La tristesse", dont on vous offre ici le clip (forcément) mélancolique en avant-première, est un exemple probant de la délicatesse de l'écriture de ce Français parti, il y a presque dix ans, vivre au pays de New Order et qui partage avec Agnès Gayraud alias La Féline, que le jeune homme croisera sur scène le 12 février prochain à l'Olympic (Paris 18), une appétence pour une cold-wave littéraire et subtile.
Le clip se regarde ci-dessous et l'album s'acquièrt ici (la version numérique est gratuite)
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