Ne vous fiez pas au titre du nouvel album de Tropical Horses, "Mirador", ni aux titres des morceaux qu'on y trouve ("Your Love Is A Devil" ; "Rivers Of Sadism" ; Wild Night" ou "Satanic Prayers"). Nous n'avons pas ici affaire à un bloc de noirceur impénétrable mais à une version séraphique de Suicide qui réveillera vos passions pour les hautes falaises, un défouloir cathartique hybride et hilare entre rock garage, shogaze et électronique psychédélique.
Après deux EPs autoproduits, des collaborations plus pop et punk avec Albinos Congo et Princesse, Tropical Horses sort donc son premier album sur Anywave et Montagne Sacrée et il nous évoque une imitation très libre de My Bloody Valentine par un jeune Rennais qui aurait ingurgité de l'eau de javel.
Si le nom Tropical Horses évoquait bien le garage lo-fi d'outre-mer de ses précédentes sorties, le tournant plus industriel et toqué du projet donne désormais un certain sens de l'absurde et de la dérision à ce nom qui évoque davantage une pop de chambre auréolée d'influences post-seapunk (rappelez-vous). Mais aujourd'hui, les ambiances psychédéliques animées par quelques orgues lugubres ne nous font pas seulement flairer la patte de The Fall mais aussi les synthés d'un rythm 'n' blues du milieu des années 60 sur "Hologram" ou encore le goût de The Cramps pour les substantifs salaces et malpropres.
Sur "Dead Gaze Exorcism", notre cheval piqué par un moustique fou libère tous les flux de sa maladie psychiatrique en déblatérant des paroles viciées comme un ivrogne cadavérique au fond d'un torrent de lymphes brunes. Mais c'est l'image qu'on se fait de la chanson lorsqu'on l'écoute, car le clip est encore plus fêlé que ça. On vous laisse le regarder en attendant l'album qui sort le 23 février.
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