Dans son nouveau clip, vêtu d'une toge romaine, d'un caddie et d'une bière bon marché, Orval Carlos Sibelius déambule à travers un Paris grisâtre, s'en va demander des comptes à un membre de la CGT, mange un kebab, et se fend de saillies comme "Le monde a bien changé, tu es ressortie du coma, pour replonger dans la mer". Il faut dire que chantée en français, sa pop d'ordinaire kosmische, dissonnante juste comme il faut (mais surtout dont la luxuriance et les mille-feuilles baroques cachent mal des ambitions bien plus grandes que celle de ne faire que de la "jolie musique"), prend cette fois-ci des atours beaucoup plus maussades que d'ordinaire. On est forcément tenté de rapprocher ce marasme nouveau (tout du moins en apparence) du côté de Stereolab, de son marxisme triste tout autant que de sa profusion en plastique pop. Mais ce serait oublier un peu vite que la musique d'Orval Carlos Sibelius s'est toujours faite dans un curieux mélange des genres et des humeurs, foisonnant et fastueux dans sa mise, frêle et dépréciatif en son cœur.
Le nouvel album d'Orval Carlos Sibelius est sorti le 28 avril sur Born Bad Records. À noter que le musicien jouera vendredi à Paris à la Station - Gare des Mines pour les dix ans du label.
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