Les profondeurs de la Terre, voilà un sujet musical vieux comme le monde. Pour le musicien qui s'en inspire, deux solutions s'offrent à lui : l'interprétation littérale et prosaïque, à base de bruit blanc et de grondements d'infrabasses ; et la version poétique, où toute conception lyrique sortie de l'imagination est bonne à prendre. Orval Carlos Sibelius a opté pour la deuxième, malgré son amour des synthétiseurs analogiques : dans Ascension, ses visions nébuleuses effleurent autant de fantasmagories élémentaires qu'un Vésuve en éruption recracherait d'éclats de terre.
En 2013, le Français démontrait toute la versatilité de ses parades psych-pop dans Super Forma, album qui lui avait valu notre levé de chapeau. Pour ce nouveau projet, Axel Monneau s'est essayé à l'exercice du ciné-concert après que le festival du film de La Rochelle l'ait sollicité pour réinterpréter la musique d'une oeuvre de son choix. Son dévolu s'est jeté sur "Les Rendez-Vous du Diable", long-métrage d'Haroun Tazieff qu'on avait laissé quelque part dans les limbes du passé entre Le Monde du Silence de Cousteau et Stromboli de Rossellini.
Et quelle belle manière de lui redonner vie. Avec l'aide de la claviériste Karine Larivet, il invoque ces forces de la nature avec sa guitare, synthétiseurs et boîtes à rythmes, toujours influencé par l'harmonie Clusterienne et le rock psychédélique. Plus qu'une vision terre-à-terre de l'imaginaire volcanique, Orval Carlos Sibelius se sert des legs de la musique synthétique pour créer une ode grandiose à la commotion des éléments, qui loin d'être un délire de technicien est un rêve méandrique.
Ci-dessous, écoutez quatre morceaux d'Ascension accompagnés de vidéos confectionnée par Axel Monneau et Arnaud Caquelard.
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