Le plat pays qui est le sien est invisible dans la musique de Brice Dressen. Vous le saviez. Nous avons chanté les mérites de Race At The Neon Club lors de sa sortie (chez Vlek), intrigant objet de roche et de plastique, chiffonné et froissé. Lowcommittee s'y présente comme un animal de matières et de reliefs.
Donc du drone. Naturellement, du drone. Du drone pluvieux et acousmatique, du drone stellaire. Plus précisément, Race At The Neon Club est un objet dégingandé qui se compose et se décompose en lévitation, constellé, voire pailleté, de scintillements très précieux. Un album à consulter au stéthoscope, qui se déroule par ricochets ou mouvements intracutanés et qui, même dans ses mouvements les plus francs, ne s'ausculte plus qu'il ne s'écoute. Disons-le tout de go, à l'oreille clairvoyante : Lowcommittee, c'est chouette.
Et à compositions bavardes, point d'images n'est nécessaire. Vraiment? Non. Il suffit de trouver faiseur d'images sachant employer un langage commun mais d'une voix singulière. Sans grand étonnement, il s'agit ici de Sabrina Ratté, captivante vidéaste - plutôt architecte digitale d'un Op Art très fauve - au charme de l'Internet primitif tout à fait coquet. Si vous flânez de temps à autres du côté des sorties de NNA Tapes, elle est l'hémisphère visuel du duo Le Révélateur. Vous l'imaginez, l'un va à l'autre comme le feu va à la cheminée et les deux s'épousent dans une union très contemplative.
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