Que dire sur la cuvée du rap américain en 2012 ? Kendrick Lamar triomphe avec g.o.o.d kid, m.A.A.d City, Nas essaye de retrouver la porte vers les nineties et Lil B a sorti une mixtape pour les déplacements officiels d'Obama. Entre tout ça, Freddie Gibbs continue à creuser le sillon de son gangsta rap, les deux pieds solidement ancrés dans son Indiana natal. Trop occupé à dealer des uzis israéliens et à frapper des pitbulls en pleine gueule pour se soucier des modes naissantes et/ou agonisantes qui passent aussi vite que des courants d'air, Fredrick Tipton est actuellement une des figures les plus irréductibles du rap game, dans le rôle du (dernier?) rappeur gangsta qui résiste aussi bien aux conseils mode de Kanye West qu'aux productions Lex Lugeriennes en vogue actuellement.Pour apporter de l'eau à mon moulin, je vous glisse ici même le nouveau clip de sa dernière mixtape, sobrement intitulé "Baby Face Killa". Y défilent dans le désordre, son crew au grand complet, de la weed comme s'il en pleuvait, des exhibitions de cartouches, et une voiture de police (l'officier responsable à d'ailleurs été rétrogradé pour avoir laisser trainer son véhicule du coté d'un clip de rap).
Alors, qu'apporte ce clip à l'ADN interchangeable, reflet audiovisuel d'un rap qui sort ses flingues et ses potos pour montrer qu'il en a une paire ? Pas grand chose, si ce n'est une manière de faire passer quelque chose en plus, un léger frisson d'authenticité dans l'épiderme d'un hip-hop US mollasson. Pour vous c'est peux-être trois fois rien, mais moi, ça me fait toujours un petit effet.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.