Les deux têtes pensantes de Hands In The Dark se sont rencontrées sur les bancs de la faculté de Besançon à la fin des années 2000. Forts d'un goût commun pour le DIY et les musiques limites - entre la pop et l'expérimentation, entre le visible et l'intime, entre le voyage intérieur et l'errance psychédélique -  ils se sont lancés en 2010 dans l'aventure Hands In The Dark en sortant un 4 titres de Death And Vanilla. Cela fait maintenant 7 ans qu'ils creusent leur sillon depuis Besançon, loin de Paris, des coups de mode passagers, des impératifs de rentabilité immédiate et de l'étiquetage obligatoire. Difficile donc de résumer le label en un seul qualificatif ou en deux lignes lapidaires, la liste des sorties est trop longues pour établir une liste exhaustive et les champs explorés, entre drone, minimalisme, kosmische pop et longues plages psychés trop vastes pour les faire tenir en une phrase.  Un label aussi insaisissable que ses sorties, mené par un duo de curateurs qui ne font confiance qu'à leur instinct et n'ont pas d'autres ambitions que de sortir, vivre avec et promouvoir la musique en laquelle ils croient le plus. Ils reviennent en 6 sorties sur leurs 7 années d'existence, et commencent par un petit disclaimer : "Il est assez étrange de passer en revue notre catalogue et d'en extirper 6 disques. En un sens, c'est également assez plaisant de se remémorer des souvenirs précieux de cette aventure qui s'est imposée comme une part essentielle de nos vies respectives. Cette sélection aurait sans doute été différente 10 jours avant ou après. Mais puisqu'il a fallu choisir, la voici aujourd'hui."
Lumerians - "Track 1" (Transmissions From Telos Vol. IV, 2012)

Leur album Transmalinnia est à mes yeux l'un des tout meilleurs albums de rock psychédélique moderne. Après avoir pris une taloche monumentale et les avoir rencontré lors de leur passage à l'Austin Psyché Fest en 2011, on a été surpris et ravi d'avoir l'opportunité de bosser avec eux. Cet EP et ce titre en particulier est tout ce que j'aime chez la bande d'Oakland: la science du jam, la classe, le groove, une sonorité à la fois directe et venue d'ailleurs, propre au groupe. Ils ont cette capacité incroyable d'émuler l'expérience des drogues hallucinogènes juste par le biais de la musique (en particulier sur la face B, une impro monumentale de 15 minutes, qui était à l'origine un jam de 1h30). On a aussi développé une très belle amitié dans la vraie vie suite à cette sortie... que du bonheur !

Onito

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TOMAGA - "Days Like They Were Before" (Futura Grotesk, 2014)

Insaisissable, Futura Grotesk est probablement le disque de notre catalogue que j'ai le plus écouté. À la croisée du jazz, de la musique industrielle, de l'ambiant et du minimaliste à l’italienne, ce disque a indéniablement poussé le label vers quelque chose de nouveau… Je suis convaincu que Tomaga est vraiment un groupe à part à l'heure actuelle. Il suffit de voir Tom et Valentina évoluer en concert pour en être convaincu. Même si je considère The Shape Of The Dance sorti l'an passé comme leur meilleur disque, Futura Grotesk garde une saveur particulière pour moi. Humainement, ça reste également une des plus belles rencontres de l’aventure Hands In The Dark. Une quatrième collaboration avec le groupe sortira d’ici la fin de l’année, avec sur l'intégralité de la face A ce que je considère déjà comme le plus beau morceau de l’histoire du groupe.

Morgan

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Mind Over Mirrors - "Breaking a Jam" (Check Your Swing, 2012)

Un superbe album, doté d'une musicalité assez rare pour de la musique ambiante et abstraite. Je suis ultra fan de la manière dont Jamie est parvenu à marier l'harmonium indien (sans doute mon instrument préféré depuis la découverte du Desertshore de Nico) et la musique électronique ainsi que le talent qu'il a de se réinventer à chaque album sans exception. Les textures et la densité du son sont hallucinantes. C'est sans aucun doute son meilleur album, vraiment fier d'avoir fait un bout de chemin avec un musicien aussi talentueux !

Onito 

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Brian Case - "DCIN" (Tense Nature, 2016)

Un autre disque insaisissable, minimaliste et répétitif. C’est aussi ma pochette favorite issue notre catalogue. Tense Nature illustre ce qui me paraît essentiel dans le concept d'album : non pas un enchainement de bons morceaux mais un ensemble décisif et hyper cohérent. Ici, inutile de chercher un tube au sein de ses miniatures sonores électroniques inquiétantes et passionnantes. Étrangement addictif. Un critique a écrit à propos de ce disque qu'il constitue "la sublimation de l'immobilisme". Tout est dit. Le nouveau Brian Case sortira en Août et il est magnifiquement différent de ce Tense Nature. 

Morgan

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Mayerling - La Mort N'en Saura Rien (Cut Up, 2013)

Vraiment très content et fier de pouvoir compter l'ami Sylvain Bombled dans notre catalogue. Il est malheureusement relativement rare que l'on travaille avec des groupes français et Mayerling est le seul projet "local" (à savoir de Besançon) que l'on ait sorti à ce jour, ce qui rend cette sortie d'autant plus spéciale. Sylvain nous a bluffé avec ce magnifique premier album solo, lui qui il officie généralement dans des groupes punk/rock. Ce morceau synthétise parfaitement sa mutation musicale. Hâte d'entendre la suite !

Onito

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Bitchin Bajas - "Marimba" (Transporteur, 2016)

Ce 12" de Bitchin Bajas reste une immense fierté tant le groupe nous a impressionné ces 5 dernières années, empilant à un rythme effréné les excellents albums, EPs et collaborations en tout genre (Natural Information Society, Bonnie Prince Billy…). Transporteur reste un disque assez à part selon moi dans la discographie du groupe, celui qui s'oriente le plus vers des sonorités New Age / Kosmiche. Malgré des réminiscences 60's / 70's (Terry Riley en tête), ce long EP de presque 35 minutes incarne à mes yeux la crème de la musique ambiante moderne.

Morgan

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Toutes les informations concernant les sorties passées, présentes et à venir de Hands In The Dark sont à retrouver sur le site web du label. 

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