Né dans un troquet du XVIIIème arrondissement (Au Clair de Lune ou au Barav, ça varie selon les interviews, c'est comme cela qu'une légende se construit),
XVIII Records s'est fait une spécialité de sortir des disques garage et affiliés de groupes australiens, parisiens ou "suédois exilés à Bordeaux". Les mots qui reviennent le plus sous la plume de Sébastien pour décrire son catalogue résument bien l'esprit qu'il insuffle à son label : DIY, LO-FI et OVNI. De Yussuf Jerusalem à Bryan's Magic Tears, retour en 6 disques sur 6 années de sorties par son maitre d'œuvre, et un disclaimer de sa part : "
Difficile de choisir 6 disques sur les 12 sorties du label car si elles sont rares, c’est parce que nous fonctionnons au coup du cœur et qu'elles sont donc toutes sont importantes à nos yeux !". Yussuf Jerusalem - Blast From The Past
"La première sortie du label !
Monter XVIII Records, c’était avant tout une histoire de potes. On en discutait au "Barav" notre QG du XVIIIe sur la butte Montmartre en buvant des coups et Benjamin faisait partie du lot, donc quand on a décidé de se lancer, il a tout de suite choisi de sortir son disque sur XVIII. Et quel disque ! Bourré de pépites comme "Path of Paladin" ou "At the End of The World" que seul Yussuf sait écrire. Je trouve sincèrement qu’il manque au paysage de la scène et espère qu’un jour il se décide à revenir, soit avec YJ, soit autre chose mais qui forcément mettra tout le monde d’accord. BENJI LE PATRON :)"
Royal Headache - Royal Headache
"Le premier LP des Australiens de Sydney.
C'est une chance incroyable qu’Antoine ZERO, un des fondateurs du label, passait ses étés en Australie à Melbourne ou Sydney où il s’était fait tout un tas de potes dans la scène locale dont Shortty, le batteur de Royal Headache qui nous a filé les démos du groupe. On est tous tombé dingue du truc, cette power pop bien garage, ce timbre de voix unique et puissant et en même temps une élégance mélancolique et des textes biens sentis, impossible de passer à côté ! Pour l’anecdote, nos 500 copies sont parties en 30 jours : on passait notre temps à la Poste. Ils sont passés à Paris l'an dernier, on était contents de les rencontrer des années après."
TV Colours - Purples Skies, Toxic River
"Encore des Australiens mais de Canberra cette fois. C’est sur Myspace qu’on à déniché ASSASSINS 88 et c’est bien eux que nous souhaitions sortir en LP à la base (après avoir sorti un premier split 7’ ASSASSINS 88/CATHOLIC SPRAY). Mais c’était sans compter la découverte de leur nouveau projet : TV COLOURS. Un OVNI magnifique, écrit par un de leurs potes : BOBBY KILL qu’Assassins à accompagné dans nos contrées pour une tournée "à l’arrache" en 2013 ! Mémorable. C’est probablement le disque du label que je réécoute le plus."
Black Bug - Reflecting The Light
"Le projet d'un Suédois surdoué exilé à Bordeaux. A l’époque j’étais fou de synth punk et quand Johan m’a présenté son projet, j’ai pris une énorme claque, j'ai tout de suite voulu le sortir. Chaque composition mérite une écoute attentive, c’est ultra efficace, ultra "tubesque", moins brutal que ce qu’il avait pu proposer auparavant. Ses morceaux ont gagné en musicalité et c’est tant mieux. Encore un qui manque cruellement à la scène de mon point de vue."
La Secte du Futur - La Secte du Futur
"Une ôde au DIY, cet album écrit par Pierre Tatin, à l’époque chanteur de Catholic Spray était son side project. Je suis devenu addict des compos de Pierre et ai écouté son disque en boucle pendant bien longtemps. C’est LO-FI à souhait, ultra bien écrit et suffisamment mal enregistré pour donner une fragilité qui magnifie l’ensemble."
Bryan's Magic Tears - Bryan's Magic Tears
"C’est le petit dernier à peine sorti. Je n’ai qu’un mot qui me vient en tête et en toute objectivité : TUERIE. Ils jouent cette semaine à la Méca pour présenter ce premier disque, ne ratez pas ça. Et bonne année ! "
Ce samedi auront lieu les 6 ans de XVIII records et la release-party du premier album de Bryan's Magic Tears à la Mécanique Ondulatoire. A cette occasion on vous fait gagner des pins et des vinyles ici.