Plutôt que de nous lamenter d'une découverte trop tardive de ce duo/trio bruyant bouillant venu des plus tapageurs faubourgs londoniens, considérons cette réédition comme une baraka: une séance de rattrapage heureuse doublée d'une mise-en-jambes providentielle pour son prochain concert parisien dimanche soir, aux côtés d'Untold et Cabaret Voltaire. Providentielle plutôt deux fois qu'une car le risque n'est pas nul, en effet pour le bleu bite qui se risquerait à aller voir Gum Takes Tooth performer sans s'être préalablement renseigné de passer à côté des richesses étonnantes de son boucan: grind, noise, blast, GTT est tout ça bien sûr, dans la courbe lignée des maîtres The Locust et Lightning Bolt, mais aussi expérimental, électronique, planant, progressif (comme le gros mot), grimé, déguisé, psychédélique, sec, sérieux, meta, post, poétique, exotique...
On vous dit tout ça parce que tout ça s'entend bien et bien produit sur leur premier Silent Cenotaph, donc, publié une première fois en CD sur Tigertrap en 2011 et réédité ces jours en LP par le label lyonnais S.K Records qu'on vous propose d'écouter quelques fois avant d'aller faire l'expérience du groupe en concert dimanche (ou pas, d'ailleurs, car nous ne sommes pas tous des Parisiens potentiellement intéressés par une soirée en bonne compagnie à la Villette Sonique, faut pas déconner) et d'attraper cette belle réédition sur un stand de festival (peu importe lequel, bien sûr), par Internet ou chez quelque affable disquaire qui aurait la bonne idée d'en nourrir son fond "noise etc.".
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