La musique électronique grand public de la fin des années 90 a laissé derrière elle un héritage problématique. Avec l'influence écrasante de l'EDM dans la pop américaine, les tentatives de comeback incessantes de ses anciens mastodontes comme The Prodigy, The Chemical Brothers ou Moby sont totalement inaudibles à part aux oreilles de leurs vieux fans perdus pour la mélomanie.
Reste la part de ceux qui tiennent le cap - Boards Of Canada restés maîtres des disques-grimoires, Aphex Twin en commandant de bord esseulé, perdu entre douze bières et un pétage de plomb dont son compte Soundcloud fait les frais (et dont on récolte les fruits) ou encore Björk, qui guide toujours la flotte sur le port, plein phares sur la relève de son petit empire pop électronique loufoque - mais ce n'est pas le sujet.
En louchant très fort, The Wanderer serait un rescapé de l'explosion de cette décennie de vols-low cost L.A-Coachella. En se frayant un chemin entre deux harmonies de cloches enfantines, le nouveau protégé d'Infiné découvert dans la compil 100% découverte sortie par le label cet été, revient aux origines de l'épopée électronique downtempo. On retrouve sur cette île les Robinson Crusoés des springs break thailandais, la vague nordique férue de musique classique de l'âge de pierre dont Nils Frahm, Ólafur Arnalds et Tim Hecker font partie. Dans le cas de The Wanderer, c'est peut-être la trace de Vangelis qu'il a trouvée sur cette étendue de terre dont les cartes ne parlent pas, qui loin de s'appeler "l'Île du Crâne", serait plutôt un havre d'espoir.
Vous pouvez écouter "AxT 1" ci-dessous, premier extrait de l'EP Archi Textures qui sortira le 12 février sur Infiné.
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