Donc je vous résume mon petit exercice de ce matin: je dois vous parler de "Apes" et vous pondre un laïus sur la convergence forcément formidable de conditions plus ou moins favorables, de lignes de forces, de grandes idées théoriques et de sauvagerie qui a abouti à son émergence, tout ça sans rien vous révéler de l'identité cachée de son démiurge de producteur quand bien même je la connais très bien et en étant bien conscient du fait qu'elle constitue un secret de polichinelle pour la plupart des gens du "milieu" qui ne manqueront pas de ricaner en lisant cette notule s'ils croient que je ne suis pas dans le secret des dieux.
Sachez donc seulement que derrière le blaze badass de Crackboy et la belle pile de maxis qu'il a produits pour Tigersushi, Zone, Get The Curse et (en premier) I'm a Cliché, se cache un producteur parisien pas né de la dernière pluie, hyper doué et doublement (justement) réputé pour sa probité et sa détestation de la concession.
Branché sur la part la plus dyonisiaque et agitée de son âme d'artiste, Crackboy se partage en regurgitations house cracra (la partie la moins classe et avouable de la house US 90s), ghetto idiotique et jackin techno toute jouée à la TR-707. Ménageant en gros ces deux extrêmes, "Apes" est une petite chose beaucoup plus complexe et moins bête qu'elle n'en a l'air. Mais on va un peu loin dans notre analyse. C'est surtout un vrai petit hit bien brutal qui devrait faire des ravages à Chicago, ou, euh, dans les caves des bars de la rue Amelot.
Le garçon joue tout bientôt au Social Club, profitez-en pour le prendre en photo.
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