(c) Samantha Marble
En écoutant le mix que Wolf Eyes a sorti cette semaine pour Fact, j'ai comme l'étrange sensation de me retrouver téléporté au festival Astropolis sur la scène Mekanik, à 10h du matin, après une nuit de guiboles qui flageolent et d'hallucinations plus ou moins fondées (cette fille qui dégouline à côté de moi est-elle réelle?). Bref, le sentiment d'explorer un truc un peu sale, très bourrin, et pas vraiment des plus avenants. En convoquant sur ce mix toute une tripotée de fiers représentants du gabber straight from the Netherlands, Wolf Eyes continue donc de blouser son monde, après avoir fricoté récemment avec Jack White et sorti un album noise bluesy sur Third Man Records (et accessoirement trollé avec génie la page Instagram du label).
Bref, tout ça montre que l'un des principes fondateurs du groupe résidera toujours dans l'antagonisme pur. Ainsi, face aux habituels mixes composés de conneries italo deep cheesy, de post-machin et de proto-chouette, la bande à Nate Young choisit de dégainer les bonnes vieilles artilleries breakbeat et hardcore. De Bald Terror à Euromasters en passant par Bass X, la sélection est d'ailleurs tout à fait cohérente, et semble avoir été composée de la manière la plus soignée : il paraitrait que John Olson choisit la musique qu'il écoute en fonction des jours et des heures de la semaine, ce qui accrédite la thèse que les "rois du noise" sont avant tout des gros maniaques.
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