Pas fastoche de se forger une opinion cohérente sur le cas Flaming Lips là, aujourd'hui, en novembre 2012. Vieux fans un peu trimballés, un peu malmenés, on a suivi la vieille bande à Wayne dans la plupart de ses shifts récents (le reset remarquable Embryonic, la tentative VIP Worldwide d'Heavy Fwends avec les monstres post-internet Bon Iver ou Ke$ha) mais on a un peu défaillé sur les chansons de 6 heures, Zaireeka en mode youtube et les jams de 24h vendus dans des crânes humains. Avouons pour ces 3 cas qu'Internet et nos petites vies surconnectées ne nous auront pas laissé le temps d'y consacrer l'attention qu'ils méritaient probablement - mais que voulez vous, des jams de 24h, il faut au moins 24h pour voir à quoi ça ressemble. Pour le classique de la pop repris en intégralité - ici, le premier et légendaire premier album de la première mouture de King Crimson - rappelons que le groupe nous avait déjà fait le coup avec le monument Dark Side of the Moon, que c'était sans le vieux compagnon Dave Fridmann à la console et que c'était vraiment pas terrible.
Pour une raison ou pour une autre (on n'a pas encore eu accès aux métadonnées sur le disque), ils s'en sortent beaucoup mieux avec In The Court of The Crimson King. Accompagnés d'une poignée de bébés indie dont on a jamais entendu parler (New Fumes, Linear Downfall, Space Face, White Dwarfs, atchoum), ils font fumer les textures, écorchent un chouilla les riffs un peu cotons à jouer comme celui de "21st Century Schizoid Man" (comme cet accordéoniste de l'enfer que je croise souvent sur la ligne B du RER et qui enlève une note sur deux à la "Java Bleue" parce qu'il a la flemme) mais restent pertinents quasi tout du long. Ça nous les remet en selle dans le coeur au moins pour les 6 prochains mois à venir (ça tombe bien, The Terror sort en janvier).
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