Un jour, les Flaming Lips seront sûrement réexaminés à leur juste valeur et seront enfin reconnus comme le plus grand groupe de pop psychédélique des années 90-2000. Pour l'instant, on n'arrive pas totalement à circonscrire l'œuvre du groupe de Wayne Coyne, et c'est bien normal. Trop droguée, trop imprévisible, trop folle et trop éclatée, la musique des Flaming Lips échappe à la catégorisation en flirtant constamment aussi bien avec l'expérimentation la plus débridée (au hasard, la période Zaireeka, ou encore le jour où Wayne Coyne a décidé de tourner un film sur les aliens) qu'avec des velléités de pop universelle (les albums Yoshimi Battles The Pink Robots, leur chef-d'œuvre The Soft Bulletin), et ce parfois dans le même élan.
Mais alors que le groupe a passé la décennie dernière à sortir des disques en forme d'hallucinations cauchemardesques (évoquant plutôt la scène de descente d'acide dans Apocalypse Now que Yellow Submarine) et à faire un peu n'importe quoi (les disques de reprise des Beatles, l'album avec Miley Cyrus), il semble revenir vers une forme de sunshine pop béate et psychotrope avec son nouvel album Oczy Mlody - une référence évidente à la drogue que nous explique Wayne Coyne par ici. Le clip du morceau "The Castle", premier extrait de l'album qui sortira le 13 janvier prochain, retrouve en tout cas des couleurs et des sourires sur les visages, et on espère que ce changement de cap soudain nous fera atteindre des cimes que n'avaient pas atteint les Flaming Lips depuis au moins Embryonic, leur précédent brusque virage - et accessoirement leur dernier véritable grand disque.
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