Il y a des groupes qui en disent long sur la santé mentale de leurs pays. La musique des Australiens de Sky Needle, par exemple, semble faire un écho grinçant à ces nouvelles mi-saugrenues, mi-inquiétantes qu'on a eu de la situation médiatico-politique du pays et à l'élection récente d'un mec assez chelou à la tête du pays.
Parce que ces gens-là sortent un peu de nulle part (si vous avez des infos, on est preneurs), font de la pop rigolote avec des instruments de bric et de broc (une mini-pelle de plage en plastique verte, deux gonfleurs de camping, deux plaques de métal etc.) et parviennent encore à jouer dans des musées d'art contemporain. Parce que le groupe a choisi son nom en l'honneur d'une tour désaffectée pour sa forme phallique. Et aussi parce les huit zazous qualifient leur musique de "noise-pop expérimentale improvisée sur des vagues de bruits primitifs du fin fond du ferrailleur cosmique".
Le clip qui nous est servi ici (outre le fait qu'il fait mal à la tête) a tout de même cela d'agréable que la musique qu'il illustre sonne comme une douce ballade bucolique toute cassée, glissant naturellement entre les mailles de l'index des genres - même si les confrères australiens juxtaposent le plus souvent les termes "pop-noise-folk." Lesquels dégainent accessoirement le champ référentiel hallucino-expérimento-cagole des Daniel Higgs, Silver Apple, Shadow Ring et autres Sun City Girls pour tenter de cadriller le terrain. Le titre est extrait de leur nouvel album, Debased Shapes, et vient tout juste de sortir chez les français de Bruit Direct.
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