Domenico Scarlatti (1685 - 1757) est un peu au clavecin ce qu'un R.Stevie Moore est au rock'n'roll. Avec 555 compositions recensées pour l'instrument (dont la plus fameuse interprétation signée Scott Ross s'étale sur 34 cd), le compositeur baroque a exploré les possibilité de son sujet avec une ferveur inédite, et l'on s'émerveille encore aujourd'hui de l'étendue de ses trouvailles formelles, rythmiques et contrapuntiques.
Comme son nom l'indique rigoureusement, Scarlatti Goes Electro rejouent ces merveilles éternelles sous l'égide de la norme MIDI. Pour les blasés, notez toutefois tout de suite qu'ils font bien plus que piquer la formule contrepoint au Moog chère à Wendy Carlos, Tomita et la myriade de copycats plus ou moins doués qui ont pris leur suite dans les années 70. Cousins de teuf de Gangpol und Mit, les Bordelais Michel Bananes Jr. et Antoine Souchav' intègrent volontiers gros beats eurodance et turbofolk, hommages à Madonna et miaulements de nyan cat. En concert, ils jouent des synthés avec des partitions sous le nez, en costume d'époque, et les gens qui ont pris un truc dansent beaucoup.
Ecercizi, Primo, qui sort ces jours, est leur deuxième album. On y trouve plusieurs collaborations dont une avec Driver&Driver, le nouveau groupe de Patric Catani. On peut d'ores et déjà l'acheter sur Bandcamp. Si vous êtes sur Bordeaux ça devrait sûrement bientôt arriver chez N'à Qu'un Oeil. Sinon contacter le journal, qui fera suivre.
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