J'ai un tic malheureux. En général, quand je parle d'un groupe à quelqu'un qui ne le connait pas, je le compare à un film. C'est toujours mieux que de vendre "un mélange savoureux de dubsetp dark aux accents nü age et aux guitares savamment funky" ou une bêtise du genre. Le souci c'est que régulièrement je parle de films que mes interlocuteurs n'ont pas vu. Aujourd'hui, j'ai choisi d'évoquer le duo montréalais Pelada au travers d'images résiduelles du film "Cruising" de William Friedkin. Vous ne l'avez pas vu? Pas de souci car 1/ ça se trouve sur Internet (je recommande la VF pour les plus têtes brûlées d'entre vous) et 2/ la musique de Pelada se suffit à elle-même.
"Cruising" donc sorti en 1980 évoque l'infiltration d'un jeune policier hétéro dans les les milieux gays SM à New York. C'est Al Pacino qui s'y colle avec la classe et le regard suave que le cinéma du passé lui permettait encore d'exprimer. A la première écoute donc Pelada (revenons à nos moutons) évoque directement cette tradition de l'arrière boutique sombre duquelle résonnent les claques sur les fesses et qui respirent bon la sueur et les drogues aphrodisiaques (quelle drogue ne l'est pas me direz vous). Une bonne occasion de se faire engueuler en espagnol sur fond de punition synth punk. Ajoutez des petits breaks acid house lo-fi et vous tenez la parfaite BO de vos bagarres de rues et autres afters à 30 dans un 12m2 du côté de Place des Fêtes.
Le tout, produit par Pierre Guerineau (la moitié d'Essaie Pas), sort en édition limitée à 100 exemplaires via Mind Clear (à qui l'ont doit déjà le recent Bataille Solaire).
Pelada sera ce soir à la Station pour le Garage Mu Festival, évènement immanquable, dont votre média musique préféré a concocté la prog casse cou de ce dimanche.
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