Le musicien français Richard Francés est un habitué des pages de The Drone, de son projet JUJU qu'on a déjà fait jouer à une de nos soirées, à Pointe du Lac dont on suit la jeune discographie kosmische, en passant par la techno pour jardins partagés de son projet Acid Fountain, sans oublier son label de cassettes Hylé Tapes dont on suit les sorties avec une attention toute particulière. Mais son premier album sous son propre nom, qui est sorti le 6 février sur le label de Seattle Jungle Gym Records, est sans doute l'une des choses qu'il a produites de plus abouties jusqu'ici.

En tout cas, c'est son disque le plus immédiatement douillet, dans lequel on se sent bien et qu'on n'a d'office pas envie de lâcher. Un recueil d'ambient music cosmique idéal pour prendre le temps d'en explorer les couches et recoins ouatés, ou, de manière plus prosaïque (parce que c'est aussi à ça que sert la musique), soigner ses peines de cœur ou sa gueule de bois du week-end. 

Vendredi, via son label Hylé Tapes, Richard Francés a également sorti la compilation self​-​identified non​-​male artists making experimental electronic music, qui comme son nom l'indique, regroupe exclusivement "des artistes femmes et non binaires". Projet lancé à l'automne 2016 et qui a trouvé une résonnance hors frontière, cette compilation présente des artistes des quatre coins du globe et entend ainsi leur donner un espace politique, social et revendicateur, en ne misant pas sur l'exclusion, mais comme le communiqué de presse l'indique, sur l'inclusion et la volonté de rappeler que "la musique est aujourd'hui souvent façonnée par des rapports de pouvoir et de domination".

Le premier album de Richard Francès 01112012 est sorti le 6 février sur le label Jungle Gym Records. Il se commande ici, et s'écoute en entier ci-dessous. La compilation self​-​identified non​-​male artists making experimental electronic music du label Hylé Tapes est sortie le 17 février, et se commande ici.