Ce nouveau single du petit con doué de The XX s'avance lardé de bruitages et de voix fantômatiques, dont Internet nous apprend rapidement qu'ils sont tous tirés de documents liés à l'âge d'or des rave parties anglaises (1986 - 1992), notamment le documentaire expérimental Fiorucci made me Hardcore, réalisé en 1999 par l'artiste britannique Mark Leckey à partir de vidéos amateurs filmées dans les boîtes de nuits britanniques entre l'ère du disco et le début des années 90.
Si je ne me trompe pas, il s'agit ainsi du premier disque de dance music commerciale à s'insèrer de manière proactive dans cet étrange sous-courant de la musique britannique qu'on regroupe sous le sigle "death of rave" et qui ligote ensemble les travaux très différents mais tous préoccupés par le passé de V/VM, Lee Gamble ou Zomby avec les écrits théoriques des journalistes Mark Fisher, David Keenan et bien sûr Simon Reynolds.
Alors le morceau n'est pas nul, loin de là, mais on s'interroge très fort sur la raison qui peut pousser un jeune producteur de dance music assuré de rentrer illico dans le Top 10 des maxis de dance music les plus vendus du moment de courir après un mouvement d'idées aussi diffus, singulier, et intime pour les artistes qui l'ont fait naître. D'autant que d'après nos sources, Jamie XX serait né en 1989 ou 1990, et donc qu'il n'avait pas 3 ans quand la grande rave idéale qu'il ambitionne de célébrer ici a commencé à décliner. Les voix de la branchitude sont décidément impénétrables.
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