Qu'est-ce qui a fait sortir Jamie XX du bois? La singularité de sa bass music ou sa petite notoriété dûe à son appartenance à The XX? Pour la réponse, on est pas mal partagés. De fait, il est toujours un peu compliqué de déterminer ce qui nous fait vouloir scruter de plus près les objets dance faits par des gens de la pop. Il y a la curiosité aiguisée par avance, bien sûr; mais il y a aussi la faculté (et parfois, le talent) à trousser des choses objectivement mieux appareillées pour briser le plafond de verre qui sépare l'underground de la discothèque du fan de Massive Attack moyen.
Dans le cas précis de Jamie XX, on n'a jamais réussi à trancher. Simultanément, son post dubstep nous a toujours semblé plastiquement médiocre mais débordant d'une sorte de supplément d'âme et d'ambition qui nous empêche de nous en tenir au dédain. Et puis il y a "NY Is Killing Me", sa revisitation de Gil Scott-Heron dont le riff apparaît, avec le recul, comme l'un des trucs les plus inspirés que nous ait donné la pop britannique ces cinq dernières années.
L'autre question que l'on pose aujourd'hui est donc: sur pièces, ce "Sleep Sound" très peinard mérite-t-il plus l'engouement médiatique et, conséquemment, commercial que le nouveau maxi de Floating Points ou la dernière sortie Keysound? On est présentement pas tout à fait capable d'y répondre mais on y trouve à peu près tout, des cut-ups de doo-wop aux mélopées de harpe en plastique, à peu près très chouette.
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