La nouvelle sortie Werk Discs sent très fort l'Angleterre. Comme 90% des références du label (Disrupt, Moiré, Lukid, le Where Were You in '92 de Zomby) , il s'agit d'urban music plutôt à cheval sur les belles basses, l'invention et la modernité, qui assume la tradition mais préfère tourner un peu les dos aux genres dès que les contraintes deviennent un peu envahissantes.
Commes dans les sorties récentes de Night Slugs et Numbers., on y entend des feulements de déesses R&B en survet', des stabs de Juno à la quinte et des décalages de handclaps typique du UK Garage, et on s'ébaubit que des patterns aussi foldingos puissent sonner aussi naturel aux oreilles.
Pourtant ce Force EP n'est pas l'oeuvre d'un énième gamin à capuche de Croydon qui aurait vu la lumière dans une rave dubstep à Brixton mais d'une fan de manga basée à Athènes, élevée au conservatoire et qui compose habituellement pour le théâtre et le cinéma.
Eleni Adamopoulou de son vraie, nom, Giganta a rencontré Darren Cunningham un peu par hasard alors qu'elle jouait à Londres. Il l'a signée sur un double coup de coeur, pour les démos qu'elle lui envoyait au fur et à mesure et l'enthousiasme vraisemblablement communicatif qui s'en dégageait. Sa musique nous plaît d'ailleurs d'autant plus qu'elle possède ce je-ne-sais-quoi de joie et de naïveté qu'on n'entend jamais dans les disques un peu déprimés qui constituent par ailleurs deux bons tiers des choses dont on choisit de vous parler. Ça vient de sortir et ô joie, on l'écoute ci-dessous en entier.
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