Suivre l'évolution d'Ital Tek depuis ses débuts aux alentours de 2007 jusqu'à aujourd'hui, c'est un peu comme feuilleter un album de souvenirs du dubstep depuis que le genre a commencé à ne plus tout à fait se ressembler. De Blood Line à Hyper Real, aucune étape, aucun sous-genre ne manque: purple, wonky, fluorescences, IDM, divergences house, tentations du footwork et, last but not least, retour de plus en plus distinct à la base de la base de la centrifugeuse hardcore, le breakbeat jungle. On ne veut pas dire par là que le jeune Anglais est une girouette, mais plutôt que le girouettisme coule dans le sang des producteurs britanniques de musique électronique en général, pour le meilleur et pour le pire, et qu'Alan Myson en est un magnifique exemple. D'autant que chacun de ses disques contient au pire un morceau très beau, au mieux une vraie merveille.
Son nouveau mini-LP à sortir en novembre sur Planet Mu s'aventure donc sur les rives de la neo-jungle gorgée de soul, de rigidité footwork et de mélodies façon Machine Drum ou Om Unit. Etirées entre deux cadences en permanence (la rapide et la deux fois plus lente), pleines de tensions et de variations de groove inspirées, les 8 petites odyssées qu'on y entend sont même absolument exemplaires des préoccupations en cours du Producteur moyen de bass music contemporain. Aucune révolution ne s'y déploie, donc, mais c'est très bien comme ça. D'autant que - pour aller jusqu'au bout de notre démonstration - Control contient au moins deux merveilles donc ce "Fire Flies" qui se pavane en ouverture. On vous le fait écouter en premier et en exclusivité.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.