Parmi les plasticiens qui s'aventurent inopinément dans des studios d'enregistrement (je les cite sans vraiment les connaître : Michael Snow, Joachim Montessuis, Rainier Lericolais etc.), vous avez sûrement remarqué deux ou trois type en Versace qui se fendent de l'aura du musicien plus comme une nouvelle parure ou un bel accessoire. Malheureusement pour la musique, la plupart des artistes multicartes auxquels on pense doivent considérer le disque comme un item inutile de plus à vous vendre chez Yvon-Lambert. Et puis enregistrer des bruits de portes qui grincent sur les deux face d'un vinyle est rarement plus qu'une belle manière de s'enfermer davantage derrière les portes de sa galerie.
Mais l'artiste dont on veut vous parler ici, Dinos Chapman - grosse sommité de l'art contemporain britannique et moitié des Chapman Brothers avec son, euh, frère, gère une continuité du genre impeccable entre les deux disciplines. Côté galerie, le gars a eu son lot d'égards flatteurs et de controverses : les sculptures d'enfants difformes vendues 60 000 boules chez Christies', nomination au Turner Prize, les gribouillages en aquarelle sur des toiles originales d'Hitler etc. Et puis côté chanson, le britannique a produit son premier album de techno cheloue en début d'année, inspirée des films d'horreur et de ses insomnies, et décroché des remixes par Actress et Trevor Jackson.
On vous en reparle aujourd'hui parce que Chapman vient de publier un morceau de son prochain album, Luv2h8, avec pas mal de sueurs froides et d'halètements horrifiques. Le truc sort le 10 octobre chez The Vinyl Factory, on vous en sert un avant-goût juste-là.
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