HADOPI, la Haute Autorité pour la diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet, vous vous souvenez? Adoptée par le Sénat en septembre 2009, cette loi qui vise à mettre un terme aux partages des fichiers illégaux, prévoit deux volets, une riposte graduée, et une amélioration de l’offre générale.

Pour l’offre générale, Itunes, Beatport, ou Spotify s’en chargent déjà très bien. Pour la riposte graduée, des news nous arrivent ce matin de la bouche de David El Sayegh, directeur général de la SNEP (Syndicat National de l’Edition Phonographique), qui nous rapportent le chiffre de 25000 chenapans du web, dénoncés chaque jour à HADOPI.

Alors nous avons fait le calcul: à coup de 25000 avertissements journaliers, par email, sachant que nous sommes 60 447 000 en France, dans 6 ans et demi, tous les Français auront reçu une première sommation. Ca nous laisse le temps de voir venir la sortie du nouvel album d’Animal Collective et même pourquoi pas celui de Pavement.

Trêve de plaisanterie, ce petit calcul est intéressant une fois comparé avec par exemple nos homologues américains. Le RIAA (Recording Industry Association of America), avait également annoncé qu’il frapperait fort! Le chiffre de 30 000 pirates, en tout et pour tout, avait était annoncé. Sur ces 30 000, seulement 18 000 sont passés devant un juge.

Je vous laisse pondérer ça avec la population française.