Vous en avez eu vent au coeur de l'hiver dernier, la bande de malades chargée de pérpétuer l'héritage philantrophe du plus mythique des animateurs radio britanniques s'est lancée dans la mission de mettre sa monstrueuse collection de disques à dispo de l'humanité qui glande (pardon, qui travaille) sur internet - soit "plus de 26,000 disques LP, 40,000 singles et des milliers et des milliers de CD" écoutable via Soundcloud ou Spotify pour le pur amour de l'art et le pur mépris de Megaupload.
Ne me demandez pas comment les gens du John Peel Centre for Creative Arts ont dealés avec les méchants juges de la World Company, parce que je n'en ai aucune idée.
Et si ça n'a l'air de pas grand chose, comme ça, à l'ère du Grand Cloud derrière la montagne et des disques durs de 12 teras dont on s'échange le contenu en sirotant de la Duvel, notez que la-dite collection est bourrée à craquer de trucs oubliés, de machins obscurs jamais réédités et autres acetates de folk britannique qu'on fouine dans les ventes chez Sotheby's plutôt que dans les Cash Converters de Birmingham.
"The Space" est accessible à compter de ce jour, avec seulement une petite pile de 100 disques d'artistes dont le nom commence par la lettre "A" mais pas de panique, le directeur du John Peel Centre Tom Barker annonce déjà que les étagères virtuelles seraient remplies au fur et à mesure au rythme de 100 albums par lettre chaque semaine. Pas de quoi se défoncer l'estomac, certes, mais on ne peut s'empêcher de frémir un poil face à l'ersatz de fétichisme ressenti en faisant défiler les réfs. de droite à gauche dans le browser comme on passerait les doigts sur une belle rangée de tranches de trente-trois tours dans l'antre du Grand Manitou de la musique qui cherche (qui cherchait). Et puis c'est l'occasion d'écouter A.R. Kane, ce que personnellement je n'avais jamais fait jusqu'à aujourd'hui.
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