Willie (Burns) et Danny (Wolfers, alias Legowelt), font du skate au bord de l'océan, rentrent à la maison, poussent de la fonte, fument de la weed et font de la musique. Danny part alors chercher une pédale d'effet dans son buffet et trouve une sculpture en bois, une sorte d'idole, dans le placard du bas alors qu'elle ne devrait évidemment pas y être. Ils font donc appel au jardinier, Pr. Gardner (au cas où, gardener = jardinier, Pr Gardner, le jardinier = meilleur jeu de mot de l'année) joué par Jeroen Warmenhoven (A.K.A DJ Overdose qui a notamment produit l'un des morceaux de mon top 5 des meilleurs morceaux house de l'année dernière) et qui dit absolument n'importe quoi ("Koala Banana Kakachuka") et fait des trucs pas très clairs avec la statue. Non, il ne s'agit pas d'une blague de geek houseux dont on ne comprendrait pas bien la chute mais du pitch de la série réalisée par Willie Burns et Legowelt dont le premier épisode est disponible et visionnable depuis le 14 octobre dernier: Relics Of The Past part 1: Professor Gardner. 

La première chose à laquelle on pense évidemment est : "Chouette, de la matière sonore bossée de concert par Legowelt et Willie Burns", c'est à dire qu'on se dit que l'un de nos rêves les plus fous est en train de prendre vie sous nos yeux, la réunion de William Thomas Burnett, le producteur-digger notamment signé chez TTT, L.I.E.S et Crème Organization et Danny Wolfers dont les oeuvres ont été saluées à de multiples reprises dans nos petites pages virtuelles, c'est à dire qu'on s'attend à des images un peu cracra accompagnée d'une pluie d'arpèges fabriquées avec des synthétiseurs modulaires et modifiées avec des pédales d'effets.

Sauf qu'en fait, le merdier est si étrange, si singulier et semble si dénué de sens qu'on en oublie la musique et qu'on regarde l'épisode 1 de Relics of The Past la bouche entrouverte et les yeux beaucoup trop écarquillés. En gros, ça ressemble un peu aux vidéos que vous faisiez avec vos cousins pendant les vacances lorsque vous empruntiez le camescope du grand oncle Kiki, sauf qu'ici la bande originale est signée par deux des producteurs les plus séduisants de ces dernières années et qu'ils ne sont pas meilleurs que vous ou moi pour le montage.