Le quotidien de Willie Burns consiste à déplacer des cartons, coller des étiquettes, trier des vinyles plus vieux que lui chez The Thing, un bric à brac archi miteux de Brooklyn qu'il surnomme son "cimetière de disques". Regardez cette vidéo tournée dans le shop si vous voulez vous imprégner de son odeur de boule à mites.
Enterré vivant depuis des années dans cette fosse commune de diggers chiffoniers en malnutrition, William Burnett voit depuis quelques années la lumière du jour, via ses productions House superbement cafouillées, sorties sur des labels à la street-cred impeccable (L.I.E.S, Crème Organization ou The Trilogy Tapes pour ne citer qu'eux).
C'est sur ce dernier qu'il sort Tab of Acid, le si bien nommé, tant le morceau titre transperce le plafond et donne au papier peint une lueur phosphorescente. Une cavalcade de synthèse furieusement épique, non pas dans le sens Game of Thrones ou l'infâme Excalibur, mais plutôt en résonnance avec les mondes d'acier de Xenon et Speedball 2 (pour ceux dont le meilleur ami s'appelait Amiga à l'époque).
Burns signe un véritable flash sonique dont la dimension quasi cinématographique laisse au final peu de places aux autres titres du EP (Washed Hands, She Left In Spring), si ce n'est celle d'un aterrissage en douceur, necessaire après un tel trip et parfaitement maitrisé dans le coté ambient, lever de soleil admiré par vos petits yeux en forme de boites aux lettres.
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