Le truc qui distingue Mark E. de ses collègues, ce n'est pas son pseudo piqué à l'autre enfoiré de The Fall, c'est son amour des tempi escargot.
Découvert en plein engouement nu disco pour ses edits démoniaques de Janet Jackson, Grace Jones ou Táta Vega, ce disco freak originaire des cités sinistrées des West Midlands d'Angleterre a fait du 105 BPM sa cadence de référence à peu près exactement au moment où le syzurp déboulait sur les dancefloors house. Bien lui en a pris, ses tracks hybrides ont réappris le funk et l'espace à des milliers de danseurs qui se croyaient addict aux pieds qui pilonnent plus vite que les battements du coeur.
Pour sa propre techno, Mark Evetts a ensuite tenu le cap: son premier album de 2011, le remarquable Stone Breaker, faisait plier tout, power house filtrée à la Paperclip People ou paysages deep techno à la Detroit, sous le poids de cette loi unique: rester sous la barre des 120 BPM.
Bonne nouvelle, sur ce très bleepy premier extrait de son deuxième LP à sortir au printemps sur Spectral Sound, le swing reste très alangui. Là où ça tranche, c'est au niveau des matières très synthétiques et des textures qui granulent très fort dans l'oreille: la faute à un passage au tout analogique dont on est très impatient d'entendre le reste des jolis, jolis fruits.
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