L’écrire vite avant de changer d’avis : les trois morceaux de Yacht Club écoutés ce matin par hasard sont absolument magnifiques.
Et pour garder le plus longtemps possible cette sensation adolescente presque oubliée d’avoir été touché en plein coeur par de la musique magique, il faut se faire violence et s’interdire d’aller voir qui sont cette fille et ces trois garçons, ne pas essayer d’en savoir plus, faire comme si internet n’existait pas, se laisser aller à une rêverie, et juste accepter les quelques indices qu’offrent leurs trois jolis clips, préserver ce premier choc.
Ces jeunes Tourangeaux à jolies frimousses n’ont pas l’air bien vieux, et malgré tout ils ne font pas de la musique de jeune (ça ne ressemble pas à de la musique de dispositifs sponsorisés / subventionnés de fédérations de musiques actuelles qui veulent professionnaliser les jeunes) : pire, leurs chansons ne passeront probablement jamais à la radio; et donc mieux : leur intention n’a pas l’air d’être de passer à la radio, ou alors ils pensent qu’ils vont passer à la radio et là ils ont tout faux, et alors on leur dira qu’ils ont assurément tout bon, qu’on n’avait pas entendu de pop aussi singulière depuis longtemps.
Ces trois morceaux sont en effet trois démonstrations de finesse, d’intelligence, de maîtrise, de composition et de classe naturelle qui, sans se forcer, propose une hypothèse de résolution à une équation que personne n’avait encore posé depuis aujourd’hui, à savoir « qu’est ce que ça pourrait donner Gablé + Deerhoof + Stereolab ? ». C’est rare de ne pas vouloir à ce point en savoir plus sur un jeune groupe de peur d’être déçu. Ouvrir le bal par trois morceaux et trois clip si parfaits (et si enthousiasmants), ça fout vraiment le vertige.
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