Attention tweet de luxe! Il y a 16 heures exactement, @AtTheDriveIn, soit le compte twitter officiel des auteurs d’In/Casino/Out (1998) ou de Relationship Of Command (2000), annonçait texto :
“A qui de droit: AT THE DRIVE-IN s’apprête à rompre un silence de 11 années. La station est à nouveau opérationnelle.”
Faisant écho au dernier message laissé par le groupe texan en 2005 sur la pochette de leur dernière “sortie”, la compilation This Station Is Non-operational, ce tweet a de quoi ravir plus d’un fan, qui avaient sans doute trouvé refuge comme moi, dans les restes de leur tragique séparation en 2001: un combo FM nommé Sparta emmené par le chanteur/guitariste et le batteur, et une machine à opéra-rock dont on ne retient que le premier album, The Mars Volta.
Aussi peu abonné au nécros qu’au annonces de reformation, The Drone s’arrête pourtant sur cette news, pour le double-motif suivant: primo, c’est d’abord l’occasion d’exhumer quelques vidéos dont on ne s’est jamais lassé (plus bas), et secondo, de s’arrêter un peu sur cette pluie de reformations qu’on n’a du mal à lire autrement que comme une nostalgie assez symptomatique de notre époque.
Des plus gros aux plus anecdotiques, tous les groupes ayant touché du doigt cette majestueuse époque où le disque se portait bien, de Guided By Voices il y a quelques semaines à Van Halen en ce début d’année, en passant par Black Sabbath, les Stone Roses, Pavement, Swans, Spacemen 3, Chokebore… je vous laisse continuer la liste à ma place, tous se retrouvent comme par magie, frappé du saut du culte, et semble s’assurer de renflouer les caisses sur les tournées organisées en suivant les annonces respectives de reformation.
Je n’arrive pas à m’empêcher d’y voir une sorte de jalousie tacite, d’aveu d’échec d’une époque qui a du mal à produire correctement ses groupes. Je dis ça…
Rappelons pour les deux ou trois newbies qui ont passé les quinze dernières années sur mars, qu’At The Drive-In ont fait rentrer le post-hardcore dans le troisième millénaire en infusant dans les braillements et grosses grosses guitares de rigueurs encore dans les 90′s chez leurs ainés de Fugazi mais aussi de Drive Like Jehu, un peu de cette southern hospitality. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes.
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