Ah tiens, c'est l'anniversaire de DFA. Ça tombe bien, ça faisait un moment qu'on avait pas pensé à eux. Ça nous fait nous dire que le label de James Murphy et Jonathan Galkin, si essentiel pour le monde entier il y a quelques années, a fini par devenir cette petite maison dans le paysage qu'on ne voit presque plus mais dont on est heureux de savoir qu'elle s'en ira jamais. Tant pis, tant mieux, le label fête ses 12 ans et a réalisé un chouette documentaire un peu WTF pour l'occasion sur son "Martin Scorsese" de leader, James Murphy. N'attendez pas de ce document une réflexion musicologique, un pitch problématisé ou un travail d'investigation journalistique, le travail de Max Joseph commandité par la RBMA (dont l'énorme party orgiaque se déroule à New-York alors que j'écris ses lignes) se situe plus du côté de l'hagiographie bon enfant et c'est presque une bonne nouvelle. Rapellons simplement que l'histoire retiendra de DFA une armée de nerds faisant s'accoupler les boules à facettes et les guitares, l'hédonisme pour étendard.
Au menu donc, kiéki et kifaikoi. Ce 13" constitue une belle frise chronologique, ultra-pimpée au montage, avec des questions essentielles telle que : - DFA, ça veut dire quoi (Death From Above, Disco For Assholes, Don't Fuck Around, Department of Funny Americans, Dumb Fucking Acronym...) ? - C'est quoi le meilleur morceau de LCD Soundsystem (Loosing My Edge, le plus "clever")? Le tout enrobé dans cette ambiance typique de la comédie indie Sundance dont le roaster constituerait la BO. James Murphy s'extasie sur le beurre de cacahuète ("the greatest american flavoor") et sur un parapente qui passe en arrière plan. Kris Petersen, le co-manager au physique pré-pubère a des faux airs de Michael Cera, est le plus grand fan du label et ne lâche jamais son fan-mug.
On apprend aussi que, comme à peu près tous les labels du monde, DFA est un grande famille, que Jonathan Galkin est la maman, James Murphy le papa et que sans DFA, le fiston Juan MacLean arrêterait la musique. Bilan du docu : 5 singles du label figurent dans le "top 20 of the decade" de Pitchfork. Pour ceux qui n'en on rien à faire, il reste toujours James Murphy et son beurre de cacahuète.
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