Kevin Parker, chanteur/guitariste de Tame Impala, est ce que les anglo-saxons appellent un control-freak. Habitué, dès son plus jeune âge, à “aligner des couches de musique” dans le garage de son paternel, le jeune homme vit assez mal ses premières expériences en groupe, où les jeux de pouvoirs et les tentatives de chacun pour apporter sa touche – plus ou moins pertinente – aux morceaux ont tendance à le faire fuir.
Or, à Perth, la prolifique cité australienne où vivait et est enterré feu Bon Scott, la scène locale s’intéresse assez peu aux projets solos. Il n’y aura donc pas de “Kevin Parker Orchestra”, mais le bonhomme ne renonce pas pour autant à ses idées nettes et précises sur la musique qu’il veut faire.
D’où la naissance de Tame Impala, sur les cendres des Dee Dee Dums, son précédent projet. En facade, pas de souçi, il s’agit bien de quatre psyché-rockers alignant de la dream-pop shootée à la réverb acide. Mais, dans l’arrière-boutique, le tableau est bien plus compliqué. Car Kevin est également multi-instrumentiste, et va donc truster guitares, basse et batterie pour accoucher d’Innerspeaker, premier album de Tame Impala, en acceptant toutefois la participation de l’un ou l’autre de ses camarades de jeu pour quelques petites parties.
D’ailleurs, s’il ne s’était pas vu offrir l’opportunité de mixer le disque avec son héros Dave Fridmann (producteur attitré de Mercury Rev et des Flaming Lips), il confesse volontiers qu’il l’aurait fait tout seul. Comme d’habitude, quoi.
Il n’y a pas si longtemps, Nick Cave nous parlait de Grinderman, son nouveau groupe, comme n’étant “pas une démocratie“. On ne sait pas ce qu’ont les Australiens avec l’autocratie, mais ça commence à être un peu angoissant…
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