Quadrupède, ce sont deux minots du Mans avec beaucoup d'idées, beaucoup d'instruments et un peu trop de notes dans la tête. Immédiatement assimilés par le journaliste cossard à quelques darons de la galaxie math comme Battles, Papier Tigre, Pneu ou Honey for Petzi, ils se révèlent bien plus ambigus aux oreilles plus finaudes qui prennent le temps de se plonger dans leurs morceaux feuilletés comme la pâte d'un pithiviers.
Alors dans Togoban, leur premier mini-LP à sortir le 1er décembre en vinyle transparent chez les Belges de Black Basset Records, il y a certes moults roulements de toms et riffs de gratte jouée à l'index sur le manche mais aussi beaucoup de montées synthétiques très héroïques, de moments-émotion très amples commes chez M83 et de power chords qui tiennent au corps.
Ainsi leurs premières parties ponctuelles pour Woodkid, hautement improbables pour des furies de la trempe des Pneu ou Papier Tigre ci-dessus évoquées, ne surprendront pas tant que ça l'auditeur arrivé au bout de Togoban: si Quadrupède ont choisi la lingua franca du rock instrumental pour faire turbiner leurs mélodies, ce sont avant tout des amoureux des montagnes russes émotionnelles. Et ce n'est pas cet "Astro" d'enfer, peut-être bien titré en hommage à l'iconique garçon robot au coeur tendre d'Osamu Tezuka, qui nous fera penser le contraire.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.