Nom/âge/ville: Stefan Goldmann / 102 ans / Berlin
Maison mère: Macro
Premier souvenir musical: Tomita
Dernier site visité : Des vidéos Youtube sur des visites de studios
Dernier disque acheté/téléchargé : Une pile de maxis d'Alex Coulton & Peverelist.
Pourquoi ce mix? Il se trouve que j'ai récemment ressorti ma vieille collection drum'n'bass. Je n'avais pas écouté la plupart de ces disques depuis une éternité. Je m'en étais déjà rendu compte par le passé, mais je suis vraiment sur le cul à quel point la production de ces trucs est incroyable. C'est comme si c'était le pinacle de la musique électronique. Tout ce qui s'est passé par la suite ressemble à un régression. Et je ne parle pas que des sons rythmiques, évidemment, qui sont devenus vraiment intéressants une fois que la production a commencé à se projeter au-delà du découpage de breaks. Les basslines sont dingues - de la synthèse vraiment fabuleuse et des jeux de filtres incroyables. Les sons des nappes dans les intros sont incomparables. S'il existait des disques d'ambient avec cette qualité de texture, je les écouterais toute la journée. Mais ils n'existent pas. C'est plutôt embarrassant pour les producteurs d'ambient et de musique expérimentale, mais les mecs de la drum'n'bass les surpassent dans un domaine qui tenait pour eux du second plan. Le brillantisme (est-ce que mot existe?) de cette musique vient du fait que tout se passait dans le sound-design, et à la manière dont l'innovation ne provenait ni d'un concept ni de quelque aspect extérieur à la musique, mais de la musique elle même. Au fond, la musique électronique ne devrait être rien d'autre que ça. Il est triste de se rendre compte à quel point elle a changé ces dix dernières années. Je regardais récemment une interview d'Ed Rush & Optical, dans laquelle ils réfléchissaient au fait que la musique sonnait mieux à l'époque des machines hardware. Aujourd'hui, avec l'usage extensif des softwares, la musique est plus sonore que jamais mais elle a perdu sa dynamique. Le plus bizarre, c'est qu'ils semblaient croire que le volume est plus important que tout le reste. C'est assez différent dans la house, où tout le monde se fiche désormais de gagner 3 db. Pour ce mix, j'ai sélectionné des morceaux de 1999 ou 2000, comme si le temps c'était arrêté. C'est le son qui, selon moi, représente le mieux cette ère. J'ai volontairement omis la phase antérieure qui correspond à l'âge d'or de Photek et Source Direct. Mais un changement esthétique de production s'est opéré autour de cette période et il m'a semblé que les morceaux plus anciens - pour incroyables qu'ils sont - ne s'intégraient pas bien dans mon mix. Il manque également des classiques jungles encore plus anciens, et quelques hits évidents comme "Metropolis" ou "Ni Ten Ichi Ryu". Pour ceux là, on verra plus tard, peut-être dans un autre mix.
Stefan Goldmann
Why this mix? - Recently I went through my old drum'n'bass collection. I hadn't listened to most records in a very long time. I've known this earlier, but I'm in shock again as how great the production sounds. It's like the pinnacle in electronic music. Everything that came afterwards feels like a decrease. It's not just the drums, obviously, which became really interesting once production went beyond just shuffling breaks around. The basslines sound insane - really great synthesis and incredible filtering. The pad sounds in the intros are beyond comparison. If there were ambient records bringing this quality of texture, I'd be listening to them all day. But there aren't. Quite a shame for ambient or "experimental" producers that these drum'n'bass guys outdo them in what was a sideshow to them. The brilliancy (does this word exist?) of this music is how everything happened in sound design, how all this innovation was not conceptual or due to some other aspect outside of music, but just within music itself. In the end it's what electronic music is about. It's sad this music changed beyond recognition in the last ten years. I recently watched an interview with Ed Rush & Optical, where they mused how things sounded better when they still used hardware. Now, in software everything is louder but it has lost its dynamics. It was so strange they seemed to feel loudness is more important than anything else. It's pretty different from house music, where nobody gives a damn about an extra 3 dB anymore. In this mix, I selected tracks like time stopped in 1999 or 2000. It's what I feel represents the era at its best. I obviously omitted the earlier phase where producers like Photek or Source Direct made incredible stuff. But there's quite a shift in production aesthetics and I felt the earlier stuff - as awesome as it is - doesn't blend well here. Also the even earlier Jungle classics as well as the obvious hits like "Metropolis" or "Ni Ten Ichi Ryu" are missing. Maybe in another mix...
Stefan Goldmann
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