Un beat tech house droit comme un "i", une séquence anxiogène-mais-pas-trop qui tournoie à contretemps, une basse qui file entre les coups de kick et une prod bien grasse pour enrober tout ça: ne serait-ce la grosse lame de rasoir sur la pochette, on croirait presque avoir affaire à un maxi M_nus ou la dernière sortie Crosstown Rebels.
Mais non, il s'agit bien du nouveau maxi de la tête brûlée Stefan Goldmann, dont les dernières expériences en date sont 17:50 (sa tentative de révolutionner la minimal reloue en l'arrosant de chalga albanienne), un live hardcore ambient dans un temple à Kyōto et un Dronecast 100% drum'n'bass toujours dispo au téléchargement pour les curieux.
Avec tout ce bordel, on en oublierait presque que l'impérieux poil à gratter de l'establishment techno berlinois (ses tribunes brillantes pour la gazette du Berghain ou Little White Earbuds font partie des rares must reads de la planète techno) est aussi capable de pondre des sacrés bangers pour les peaktimes des sets de Pete Tong à Ibiza.
"Magic mystery trip dans l'espace qui sépare le kick drum d'une bassline en dent de scie", son nouveau Signs Taken for Wonders est donc son premier maxi intégralement big room friendly depuis The Maze: 4 gros morceaux de 4x4 techno tout juste saupoudrés de petite anomalies (une reverb qui flanche, un synthé qui pleure, un celesta qui dérape) pour ne pas trop destabiliser les habitués. C'est excellent et c'est dispo illico, via Macro.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de nos cookies afin de vous offrir une meilleure utilisation de ce site Internet.