Dans le labyrinthe des sorties lo-fi anonymes, de celles qui essayent de suivre tant bien que mal la frénésie productive d'un Ty Segall ou d'un Chad Vangaalen, la cassette de Younolovebunny dispose, à première vue, d'une durée de vie limitée entre les mains du jeune collectionneur. Pourtant, c'est bien à l'ombre du catalogue Not Not Fun que Calus Frolich a grandi, dans une ferme de la campagne danoise, écrivant ses chansons entre deux cochons et trois poules, tout en fomentant son évasion vers Copenhague.
Enfin arrivé dans la capitale, il prend le nom de Younolovebunny tiré d'un jeu vidéo (si vous voulez péter un cable, c'est par là) et selon la bio, de la répartie des putes thaïs qui balancent cette phrase aux clients récalcitrants. Il se construit alors une carte de visite dans l'air du temps : nom débile donc, pochette dégueulasse et productivité indécente (plus de 700 chansons enregistrés, nous dit-on). Aujourd'hui récompensé par une signature sur le label parisien Almost Musique (Shimmering Stars, Money), le jeune danois peut enfin verser dans nos oreilles cinq petites chansons extraites de son EP Happy Nation II, qui oscillent entre folk, pop et garage timide. C'est doux, et je suis à peu près sur que ça passera l'hiver.
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