Qu'on les porte aux nues pour leur leurs souliers vernis (et leur constance) ou qu'on les déteste pour leurs mignons minois (et leur arrogance), on ne peut qu'agréer du premier fait qui distingue The KVB dans la mare aux canards de la musique des années 2010: leur passion du noir, c'est pas du chiqué. Ainsi quand la nappe d'hydrocarbures dans laquelle trempent la plupart des musiciens de l'époque se sera définitivement retirée, il y a très fort à parier que Nicholas Wood et Kat Day continueront à envoyer les pâtons de pétrole et les beats caverneux avec la même envie d'en découdre avec l'espoir et les petits animaux mignons qu'aujourd'hui où tout le monde en fait.
Chez The Drone, on a choisi d'aimer The KVB depuis le jour où on les a vus débarquer dans l'arène (début 2012, au moment de la sortie de leur premier opus chez Clan Destine) et on doit dire que la justesse et la précision de leur trajectoire, de Cititrax à Downwards en passant par les labels K7 Taqueot ou Sweating Tapes, nous a pas mal confortés dans notre affection: peu importent les ponts d'or ou les micro-fluctuations de goût dans le milieu, le duo file tout dark, tout droite.
Nouvelle raison de croire en leur (no) futur, The KVB ont récemment rejoint le crew Invada, toujours aussi solidement agglutiné autour du formidable Geoff Barrow, et entamé de sceller les épousailles avec la réédition en vinyle de Mirror Being, (superbe) anthologie d'instrumentaux éditée une première fois en cassette et en tirage très limité sur un label inconnu au bataillon, The Flesh Tapes, qu'on désepérait un chouilla de ne pas avoir en physique à la maison. Surtout, cette réédition devrait assez rapidement être suivie de la sortie d'un nouvel album enregistré à Bristol, en compagnie de Barrow & co., et ça, ça ne laisse augurer que du bon pour nos néo-corbeaux.
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