Certaines études montrent l’importance de la musique dans les relations, amoureuses en particulier (puisque c’est de ça qu’il va être question). Une plus récente montrait même l’importance des goûts musicaux aux premiers stades d’une relation. L’influence qu’a sur l’issue d’un premier rendez-vous le fait d’aimer du classique (résultat : super pour les femmes, pas terrible pour les hommes) ou du country (mauvais, ça). Bien sur, l’EP It’s Only You n’était pas dans la liste des choses proposées – il sort seulement.
On parie cependant qu’un truc qui suinte autant le sentimentalisme et les boîtes à rythmes les plus kitsch n’aurait sûrement pas trouvé les grâces des jeunes amoureux. On vous conseillerait difficilement d’assumer votre amour honteux pour les structures épurées et les textures synthétiques qui font l’album – bien que commune à une belle part d’une génération qui a trop zoné sur tumblr, les clichés vintages et les regards dépressifs collés à la rétine. Louche de passer dès le premier soir un EP dont la suite de titres va de "Somebody Cares" à "Your Smell", en passant par "Sentiment" et "It’s Only you". Cette intro un peu trop alambiquée pour vous dire que, pourtant, cette première sortie du producteur Better Person est à propos d’amour. A écouter avant, après, pendant. Pour les matins trop longs au lit ou pour les ruptures. Pour tremper les draps - de sueur ou de larmes.
D’Adam Byczkowski on sait qu’il est polonais et qu’il n’a certainement pas connu les années 80, pour autant les fantasmer. Pas beaucoup plus d’informations, si ce n’est qu’il est basé à Berlin, comme son label Mansions and Millions. Assez pour le lier à Sean Nicholas Savage, pour qui il joue de la guitare parfois. Ou, pour le côté synth de la chose, aux Montréalais Pascale Project et Bataille Solaire (tous deux apparaissant sur le même label). Enfin, il est précisé que l’étude évoquée au début porte uniquement sur une population hétérosexuelle. Le queer en moins, et pour la connexion via Bataille Solaire et Montréal ; Better Person comme le cousin lover de Jef Barbara.
Pour résumer, on a des ballades pop rétro-futuristes infusées de R’n’B et de funk du futur, une esthétique 80’s tumblr-esque, un sentimentalisme presque mièvre et une obsession dérangeante pour l’amour. Si vous ne voyez pas le problème à aborder tout ça lors d’un premier rendez-vous, on vous souhaite la bienvenue sur ces pages. Mais on vous conseille plutôt de lâcher Tinder directement.
Stream intégral ci-dessous du disque à sortir vendredi sur Mansions & Millions.
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